qui provient des Indes, d'Asie.
Le vernissage a commencé au XVIII ème Siècle vers la fin du règne de Louis XV.
On ignore qui a mis au point cette méthode.
Un bref historique :
Le mot laque vient de l'indien LAKSA qui signifie cent mille et se rapporte
au grand nombre de cochenilles qui produisent la matière première
de la gomme-laque.
C'est le produit de sécrétion de la cochenille: Coccus Lacca
Elles percent les jeunes pousses pour se nourrir de la sève
qu'elles transforment en une masse résineuse: la gomme-laque,
qui est ensuite éliminée et déposée sur les branches et brindilles.
La gomme-laque est récupérée par grattage et purifiée des impuretés
(morceaux de bois, larves mortes).
P.S. Ne pas confondre avec une autre cochenille, mexicaine,
qui donne la teinture rouge: le carmin.
Maintenant nous passons à la phase vernis au tampon
Les ingrédients pour la fabrication du vernis.
Dans le pot à gauche la gomme-laque
en paillettes (à dissoudre dans
l'alcool à 95°).
La même gomme-laque
l'arathoum,
en cabochon, à chauffer
pour fondre et utilisée
pour boucher les trous et fissures
(dans le pot à droite).
Quelques noms de gomme-laque pour le plaisir des mots et leur évocation:
L'éléphant
La cerise
Le benjoin
La fine orange
La colophane
La gomme damar
La sandaraque
L'élémi...
L'alcool à 95° dans la bouteille
de gauche.
Le vernis au tampon (on peut le fabriquer soi-même ou l'acheter
chez un droguiste spécialisé)
bouteille de droite.
La ponce soie qui est de la poudre
fine de pierre ponce, dans le bocal
renversé.
Le tripoli de venise dans l'autre
bocal peut être utilisé aprés le remplissage, quand on a
commencé la charge de vernis.
L'huile de vaseline très fine
ou l'huile de lin dans le petit pot.
Le tampon au milieu.
Le tampon est fait dans un carré
de torchon fin.
Il enrobe la mèche .
Et je le conserve dans un bocal
entre deux utilisations.
(Ca n'est pas un cours magistral.
Je le fais simple pour les non initiés.)
Le remplissage:
Avec un tampon imprégné d'alcool à 95° et de la ponce soie qu'on saupoudre
sur la surface de bois.
On travaille en petits ronds pour remplir les pores de ce mélange.

La surface reste mat.
24heures plus tard
La charge de vernis:
On procède toujours par ronds mais le tampon est imprégné
de vernis et d'un peu d'alcool.
Quand on a déposé du vernis on peu ajouter une goutte d'huile
sur le tampon pour qu'il n'adhère pas au vernis déjà déposé et
on continue le travaille jusqu'à vider le tampon.

24 heures plus tard
L'éclaircissage:
A l'aide d'un nouveau tampon imprégné (mais pas trop)
d'alcool, on ôte l'huile ce qui donne l'éclat du vernis au tampon.

Opération délicate car on peu "brûler" le vernis
c'est-à-dire le retirer!
Dans toutes ces manoeuvres il faut
du doigté et de l'expérience,
ni trop, ni pas assez de produits, d'huile,
presser le tampon en suivant l'écoulement du vernis...
Le meuble sur lequel j'ai travaillé
est une table à écrire Napoléon III
en placage de palissandre(plus foncé)
et de bois de rose.
La marqueterie, plusieurs essences dont du buis.
Voici son état à l'arrivée dans notre atelier

Les bronzes avaient
disparus!
Et le tout ayant bien souffert.
Après restauration
Mise en place de chutes
sur le haut des pieds.
Et des sabots aux
bas des pieds.
n'a tout de même pas pas été trop ardue!?