L'automne a déposé son empreinte sur la campagne,
les fleurs du jardin sont fanées,
leur temps est passé.
La nature qui aime les couleurs
résiste à la froide noirceur
des nuits qui s'allongent,
à la lumière qui décline.
Les arbres ont pris la relève
s'emploient à colorer l'espace,
à ensoleiller les courtes journées.
Je remplis mes yeux et mon esprit
de la chaleur de ces pourpre et or
qui culminent en novembre.
Le feu des frondaisons,
dans un dernier sursaut,
quand les vents de l'automne mugissent,
des arbres s'élance,
s'envole, s'éparpille
et finit sa course sur la terre.
Le monde n'est alors que reflets orangés, mordorés,
vibrant contre le vert de la pelouse,
l'atmosphère est saturé de couleurs vives.
Je me laisse envahir par l'exaltation:
l'Automne est là
l'ébéniste aussi!
J'engrange cette orgie de lumière
pour les longues nuits de l'hiver.
Ne pas sombrer dans une mélancolie
qui use la gaieté, la joie de vivre.
N.B.: Eloge à mes amis les arbres
sans qui l'ébéniste n'existerait pas...