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Après décapage du vernis
(quand cela est nécessaire),
le ponçage se fait avec
un papier grain 240 usé
pour polir le bois, avant
de vernir au tampon.
En aucun cas n'utiliser
une machine ponceuse,
un racloir, ou un papier au gros grain.
-POURQUOI?
Pour préserver au maximum
l'épaisseur du placage et
conserver la couleur patinée
du bois ancien.
A force de retirer du bois,
il ne reste plus de placage
et la valeur du meuble en est diminuée.
Cette coiffeuse art-déco en chêne et placage chêne a eu sa période de gloire,
hélas entre-temps oubliée dans un coin, elle a retenu l’attention de la fille de notre cliente.
Mais dans cet état : des éclats sur le dessus, le placage chêne qui frise.
Les tâches et le vernis blanchi. Les assemblages qui ont pris du gîte…
C’est un meuble qui mérite d’être restauré.
Le support du miroir a la forme d’un éventail avec une sculpture de fleurs stylisées
en méplat typique de l’époque art-déco.
Le placage en chêne du plateau a été refait par l’ébéniste.
Le miroir changé.
Le reste de la coiffeuse décapée, éclaircit pour retirer les tâches.
Consolidation des assemblages.
Un raccord de teinte et un vernis satiné pour finir.
Un meuble art-déco sans prétention qui est le témoin d’une époque et dont le style dépouillé se marie avec notre temps moderne.
Dans l’atelier de l’ébéniste de Pont-Audemer les réalisations s’enchaînent :
la restauration de meubles anciens,
le relooking de mobilier de style vieillots qui ont besoin d’un coup de jeune,
la réalisation d’aménagement de bibliothèque,
ou de chambre en gain de place avec un lit mezzanine.
Aujourd'hui je vous propose le projet de notre client qui désire rendre sa pièce-bureau plus fonctionnelle : un bureau indispensable pour travailler, les rangements y afférent, mais aussi pouvoir utiliser la pièce comme chambre d’appoint.
Nous avons ici la porte qui cachera le lit avec ses faux-tiroirs.
Le bois choisi par nos clients est le merisier.
Détail du panneau d’une porte merisier bois brut.
La photo suivante:
Les portes du haut et bas ainsi que le cadre pour les tiroirs.
Une des façades de la bibliothèque montée dans l’atelier.
Les portes, les tiroirs sont ajustés.
Le bois de la bibliothèque est teinté et vernis pour s’harmoniser avec la couleur du bureau merisier foncé.
La bibliothèque est emmenée à sa destination : Blangy le Château dans le Calvados.
où le montage dans le bureau a commencé.
La bibliothèque est fabriquée en trois parties.
Le montage du lit encastrable.
La façade fausse porte et ses faux tiroirs qui cache le lit abattant.
Des ouvertures pour les prises de courant sont réalisées dans les arrières.
Concevoir et réaliser des aménagements sur-mesure de qualité, dans l’esprit que désirent les clients tant dans le travail que dans le choix des matériaux, c’est l’objectif de l’artisan ébéniste Christian Cognard.
Le savoir-faire est une valeur toujours appréciée dans notre société…
Une bibliothèque fabriquée moitié XIXème siècle a forcément une vie bien remplie.
Bien remplie d’usure, les portes rideaux sont en morceaux, certains tiroirs intérieurs abîmés,
d’autres carrément disparus.
Une vie fatigante, le plateau sous la partie vitrée, s’est affalé, et une partie de la moulure arrachée!
Une vie aventureuse, car en traversant la guerre, des bombardements ont brisé le toit,
l’eau en a profité pour s’infiltrer au grand dam de la bibliothèque, la plinthe a pris la fuite !
Mais heureusement, l’ébéniste menuisier en meuble est là pour rendre tout son éclat
à cette bibliothèque ancienne pleine de charme.
Dans l’atelier, en Normandie, fabrication de la plinthe manquante :
encollage du placage bois de rose encadré de palissandre.
La bibliothèque est désossée afin de recoller et de consolider le meuble.
La partie comprenant les portes coulissantes
Voici le plateau, des entures sont faites sur la moulure.
Collage d’une moulure sur une plinthe.
Il manque des entrées et une rosace, ces modèles n’existent plus, Christian a donc dû composer…
Un moulage est fait.
Puis l’ébéniste a coulé une résine.
Une fois démoulé, l’entrée est dorée et patinée.
Le charme des anciens verrous 3 points au métal découpé qui ferment les portes hautes vitrées.
Les 4 vis anciennes à droite au pas de vis légèrement différent à comparer avec la vis de gauche plus moderne.
Les lames des portes à rideau sont assemblées et retenues par un tissu encollé comme à l’origine.
Porte à rideau à l’endroit en bois de rose, décapée et vernis.
Décapage de l’ensemble.
Raccord de teinte sur les entures.
Eclaircissage pour supprimer les tâches.
Vernis satiné.
Un tiroir intérieur qui servait d’écritoire, dont l’ébéniste a fabriqué le plateau qui avait disparu.
Remontage des bibliothèques chez les clients.
Cadeau des grands-parents pour la naissance du petit denier de la fratrie.
Meuble qui a traversé un siècle et demi avec la famille et compte bien poursuivre son histoire avec celle-ci !
On trouve beaucoup de modèle d’horloge comtoise du XIXème siècle en sapin,
peinte en faux-bois avec des décors floraux ou géométriques.
L’horloge comtoise est fabriquée en sapin massif, le fond d’une seule pièce de bois
car elle donne une bonne résonance au carillon.
Au XXème le chêne, le merisier, remplacent le sapin.
Le bois est alors teinté et vernis.
La partie haute de l’horloge comtoise est toujours fabriquée en ouverture totale :
les côtés sont articulés.
L'horloge qui nous a été confiée n’est pas complète, la porte du haut est manquante,
elle a été perdue…
Mais avant de fabriquer la porte, un nettoyage de l’ensemble s’avère nécessaire…
Si je vous dis qu’il y a un motif sur ce panneau d’horloge cela vous laisse perplexe !
Sur la porte du balancier en s’approchant on devine un dessin …
Le bas de la caisse et les pieds sont délavés.
Des couches d’encaustique et un vernis coloré l’ont opacifié.
Nettoyés, les dessins et le faux-bois peuvent réapparaître…
L'horloge est rénovée mais il manque la porte du haut!
Christian l’ébéniste va la fabriquer en se référant
à des modèles anciens d’horloge.
Le passage à la toupie exige assurance dans le geste
car travailler en direct sur l’arbre de la machine
(un fer aiguisé tournant à 8000 tours la mn) donne au métier d’ébéniste
une note périlleuse avec montée d’adrénaline à la clé…
L'horloge nettoyée, la porte fabriquée,
je peux commencer les finitions sur celle-ci
afin qu’elle soit en harmonie avec l’horloge.
J’ai aussi repris le faux-bois et les filets au niveau du panneau bas,
ainsi que le filet de la traverse et les pieds.
L’horloge comtoise, meuble de famille, a trouvé sa place entre deux baies vitrées,
dans un appartement moderne à Maisons-Lafitte.
Le balancier, lumineux aux miroirs sertis et aux fleurs ciselées.
Comme vous pouvez le voir sur le cadran de la pendule,
l’horloge vient de Bouteloup à Vallon sur Gée.
Dans la famille des horloges comtoise on peut distinguer 2 catégories :
La comtoise comme la photo ci-dessous, surmontée d’une corniche cintrée
et le panneau bas est conçu avec un encadrement et un panneau central.
Horloge comtoise
La paysanne à la corniche droite, et le panneau bas fabriqué d’un seul tenant,
comme celle que l’ébéniste vient de restaurer dans son atelier à Pont-Audemer
dont vous avez suivi la restauration dans cet article.
Cette commode époque Louis XV a souffert des années
qui se sont accumulées depuis le XVIIIème siècle
et n’ont pas épargnées le placage en bois de rose !
Des éclats de placage sur les tiroirs, les montants, les pieds.
Sur le haut du montant droit une estampille : MONDON ainsi que JVE.
François Mondon (1694 – 1770) devenue maître artisan ébéniste vers 1730,
est installé au Faubourg Saint-Antoine à Paris.
François Mondon était un grand spécialiste des commodes.
Les modèles de commodes galbées dites en tombeau
(comme celle qui est dans notre atelier),
et des commodes droites.
JVE est le poinçon de la jurande,
sorte d’inspecteur du travail sous l’ancien régime
qui est en charge de vérifier la qualité du travail dans une corporation,
en l’occurrence des ébénistes.
La jurande a été supprimée par un décret en 1791.
Pendant ce discours, du placage bois de rose a été collé,
le bois nettoyé et dégraissé, puis poncé au grain fin
avant d’être recouvert par un vernis au tampon.
Les bronzes ciselés inspirés de l'époque Régence
ont repris leur place.
Livraison dans le 15ème à Paris.
Le marbre paraît un peu grand et la moulure aurait dû être en bec de corbin.
Ce qui laisse à penser que le marbre d’origine a été perdu ou cassé ?...
Il faut noter aussi, que ce modèle de commode galbée
que nous avons restauré dans notre atelier en Normandie
fait partie des rares pièces que Mondon a fabriquées
en 2 tiroirs sans traverse.
Un bonus (comme à la fin des films en DVD)
Un outil ancien fort utile : une serre-joint qui permet de coller
un éclat de placage sur une traverse d’accès difficile
sur une commode placage bois de violette.
Une table ronde en merisier aux pieds galbés et la ceinture chantournée.
Accompagnée de ses 4 chaises inspirées du style Directoire.
Le dossier aux 3 palmettes et l’assise en tissu.
Ainsi que le buffet bas, meuble plus ancien.
Nos clients veulent assortir ces meubles avec une console qu’ils possèdent.
Celle-ci est peinte en gris, les tiroirs : un panaché de couleurs chaudes
et les plateaux bois naturel.
Le tout patiné.
A l’atelier, le bahut est déciré, le bois mis à nu.
Table et chaises dégraissées, le vernis existant égrainé.
Sauf le plateau de la table qui est remis à nu et revernis.
Peinture au pistolet gris, puis le jeu de couleurs,
rouge, orangé clair et foncé, prune et jaune vif.
Les chaises sont peintes en gris et patinées,
les palmettes gardent leur couleur merisier naturel,
elles sont ainsi en adéquation avec la table,
sans trop utiliser de couleurs.
Livraison au Raincy, les meubles ont insufflé un vent de renouveau et de gaîté
Un zoom pour mieux voir la patine sur la table et le bahut.
Ce jeu de couleur me fait penser aux tissus basques…
C’est l’histoire d’une horloge dans une ferme en Bretagne,
accolée au lit clos traditionnel breton, un banc longeant l’ensemble.
Elle passa sa vie : peut-être depuis la fin 18ème, en tout cas le 19ème et une bonne partie du 20ème à sa place, égrainant les heures du jour comme de la nuit aux oreilles de ses heureux propriétaires…
(On s’habitue à tout).
Le temps s’écoule, l’horloge étant bien placée pour le savoir,
et les affres de la vie ne l’ont pas épargnée comme vous pouvez le constater sur cette photo.
La propriétaire de cette horloge n’a pu conserver que les 2 portes
et le mécanisme (en très bon état comme vous le verrez par la suite).
Dans l’atelier de l’ébéniste Christian Cognard à Pont-Audemer
commence la réflexion: trouver l’harmonie des formes
afin que le corps de l’horloge ait des dimensions ni trop lourdes,
ni trop étriquées.
La caisse est fabriquée en sapin comme à l’origine,
les portes étant là pour le confirmer.
On commence par la restauration des 2 portes :
La peinture si abîmée, des trous de vers et les dessins effacés,
il a fallu boucher les trous d’insectes et poncer le bois pour reprendre
complètement le décor avec le reste neuf de la caisse d’horloge.
Le faux-bois est fait de glacis successifs.
Beige clair, puis orange et enfin un glacis brun qui donne le jeu de veine.
Reste le décor de volutes et filets…
Et créer le dessin sur la partie basse de l’horloge en s’inspirant de l’ensemble.
Les épis de blés peints sur la porte du balancier, selon le modèle.
Une couche de cire pour satiner l’ensemble.
Nous l’emmenons à son nouveau lieu de résidence sur les hauteurs de Rouen,
à Mont Saint Aignan par une belle journée ensoleillée
(Hé oui, l’herbe est verte et abondante en Normandie grâce à la pluie qui l’arrose
mais il faut du soleil pour qu’elle pousse).
Le cadran, le balancier, les poids ont repris leur place.
Il est essentiel que le tout soit bien positionné pour que le mécanisme fonctionne.
Christian l’ébéniste s’en ait chargé et à la première poussée du balancier
l’horloge a démarré son tic-tac joyeusement!
Pas sûr que sa propriétaire la fasse sonner durant la nuit… mais elle s’en souvient,
et les retrouvailles avec son horloge ont remonté des tas de souvenirs heureux.
C’était un moment chargé d’émotions…
Voyons de quoi il s’agit…
Une table en chêne et se chaises en hêtre.
Une enfilade en chêne style Louis XIV, très patinée au point que l’usure du bois et les faux trous de vers sont très présents.
Une bibliothèque en merisier qui est un peu fade, elle pourrait être mise plus en valeur…
L’ébéniste Christian COGNARD, dans son atelier en Normandie, va plancher sur les problèmes.
L’enfilade est d’abord restaurée.
Bouchage des trous, ponçage des surfaces afin qu’elles soient plus lisses.
Reprise de la moulure du plateau quasiment inexistante.
Les pieds raves supprimés. Des pieds droits derrière la moulure allège le meuble.
Le plateau de l’enfilade et de la table sont cérusés sur une teinte foncé.
Le corps du meuble et le piétement de la table peints en blanc cassé.
Les poignées tombantes ( qui font rustique) remplacées par des boutons.
Les chaises, badigeon blanc cassé.
En ce qui concerne les transformations opérées sur la bibliothèque,
l’ébéniste a ôté les crémaillères bois,
des taquets sur des douilles ont pris leur place.
Les entrées des portes échangées contre des boutons inox.
La corniche, le plateau et la plinthe, ainsi que les intérieurs de la bibliothèque
restent couleur bois merisier.
Les 2 portes, les traverses et les côtés laqués bleu cobalt.
Des rubans leds éclairent les intérieurs.
Le jeu de couleur donne du contraste à cette bibliothèque et lui donne un air vraiment contemporain.
L’enfilade et la table, d’un style plus rustique gagnent de l’éclat et trouvent aussi une certaine modernité pour un mariage heureux avec l’ambiance d’une pièce neuve du 21ème siècle !